Le rachat de la marque d’aspirateurs robots iRobot par Amazon pose question du côté de la Commission européenne. Cette dernière a décidé de mener l’enquête pour détecter les éventuelles irrégularités.
iRobot, après les USA au tour de la Commission européenne d’enquêter
Dès que le GAFA géant du e-commerce se lance dans un rachat de grande envergure, les instances scrutent attentivement le dossier. Le rachat de la marque iRobot faisant partie des leaders sur le marché des aspirateurs robots ne fait pas exception.
Il y a environ 1 an, Amazon s’offrait iRobot pour la modique somme de 1,7 milliards de dollars. Une acquisition qui comme d’habitude a fait un grand bruit. Et afin de juger de la validité du rachat, notamment vis-à-vis de la concurrence qui pourrait se restreindre, les USA ont enquêté.
Si les instances sont autant soupçonneuses, c’est parce qu’elles ont “peur” qu’Amazon favorise la vente des aspirateurs robots iRobot en mettant ces derniers trop en avant comparé aux autres marques. Amazon étant comme d’habitude un des leaders des ventes sur le marché des aspirateurs robots, la question est légitime.
De plus, à cause de ce rachat, les autorités américaines ont également la crainte qu’Amazon refuse l’accès à l’API d’Alexa aux autres marques d’aspirateurs robots. Sachant qu’il y a peu, le Google Assistant a été rendu incompatible avec un grand nombre d’appareils domotique, cette possibilité n’est pas vraiment souhaitée.
La même inquiétude submerge la Commission européenne
La Commission européenne a les mêmes inquiétudes que les américains. D’autant plus que l’UE n’apprécie pas particulièrement les monopoles, encore plus qu’aux Etats-Unis.
Cependant, il y a un point encore plus crucial qui fait que ce rachat est vu d’un mauvais oeil par la Commission européenne.
Cette raison tient en deux mots : “données personnelles”. En effet, la Commission a peur qu’Amazon puisse se servir des données récoltées par les aspirateurs iRobot. Grâce à ces données, Amazon pourrait personnaliser des publicités et encore mieux cibler les gens pour vendre encore plus sur sa plateforme au détriment des autres boutiques e-commerce.
De fait, ce rachat selon les commissions américaines et européennes pourrait non seulement mettre à mal le marché des aspirateurs robots, mais également le e-commerce en général.
Des conclusions attendues pour le 15 novembre 2023
Les instances ont jusqu’au 15 novembre 2023 pour analyser tous les éléments qu’ils ont trouvés.
Il est bon de savoir qu’aux USA, que ce soit chez les démocrates et les républicains, de nombreuses personnalités se sont élevées contre ce rachat. Il est rare que les deux camps soient en accord, il ne serait donc pas étonnant que ce rachat soit “cassé”.
De son côté, Amazon a déclaré pour sa défense que : “l’entreprise continuera de collaborer avec la Commission Européenne et qu’elle [est] tout à fait prête à répondre à ses questions et à toutes les craintes identifiées à ce stade.”